Une étude de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie)* dresse un constat mitigé de l’état de la réparation d’appareils d’électroménager en France. Si globalement, les entreprises de réparation font face à une forte concurrence (+ 25 % d’entreprises en 6 ans), à la baisse des prix du neuf et à des prix de pièces détachées encore élevés, des tendances plus positives ressortent, comme le développement des pratiques d’auto-réparation ou de réemploi.
Avec la loi de 2015 sur la transition énergétique, la France a inscrit la réparation comme une priorité au travers de la prévention des déchets et de la réutilisation. La réparation est ainsi devenue un élément clé de l’économie circulaire. Or, la profession souffre, avec une baisse régulière du nombre d’entreprises et d’emplois et du chiffre d’affaires notamment pour l’électroménager.
Ce constat est cependant à mettre en regard d’une tendance citée par les experts interrogés : l’intérêt croissant des Français pour le « Do It Yourself » s’applique aussi à la réparation des matériels d’électroménager. Pour preuve, la multiplication des tutoriels de réparation disponibles en ligne, l’augmentation massive des recherches sur les termes tels que « comment réparer ma machine à laver ». Au global, les recherches sur les termes « réparer seul », « réparer soi-même » ont été multipliées par 4 entre 2012 et 2018.
A noter également, une présence significative des acteurs de l’ESS (Economie Sociale et Solidaire), en particulier les réseaux ENVIE et Emmaüs, dans la réparation d’électroménager et, dans une moindre mesure, d’équipements bruns (TV, son…).
* L’offre de réparation en France, 2018 https://www.ademe.fr/panorama-loffre-reparation-france-actualisation-2018
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