Si vous n’avez pas encore d’imprimante 3D à votre domicile, vous avez certainement déjà entendu parler de ces nouvelles machines à reproduire ou fabriquer facilement un objet. Installées le plus souvent dans des LAB pour des utilisateurs un peu geek, elles sont également très utilisées dans l’industrie et trouvent de plus en plus d’usages… jusqu’à l’impression de pièces détachées introuvables ! Demain, un moyen supplémentaire de réparer votre four ?
Le saviez-vous ? 14 % des industriels dans le monde ont fait imprimer des pièces détachées. Le secteur aéronautique notamment est très utilisateur d’impression 3D ou « fabrication additive ». Après tout, c’est un moyen facile de produire ou reproduire des pièces. Safran teste la fabrication d’une pièce d’atterrisseur en titane ; Saab crée et répare des pièces d’avions de chasse de cette façon…
En effet, après le plastique, les métaux sont les matériaux les plus employés en impression 3D : titane mais aussi acier inoxydable, aluminium, cobalt, fer… Ces matières premières sont chauffées et déposées par l’imprimante en une succession de très fines couches, à la manière d’un millefeuille, pour reproduire la forme souhaitée et modélisée.
Bref, si l’on peut imprimer en 3D une pièce d’avion de chasse, pourquoi pas une pièce de lave-linge ?
C’est ce que bon nombre de fabricants et de start-up ont compris. Pour réduire les stocks, les délais d’approvisionnement, les problèmes d’obsolescence, quoi de mieux que de fabriquer des pièces détachées à la demande ? Le marché mature petit à petit et cette solution a de l’avenir. D’autant que la loi anti-gaspillage va dans ce sens, en imposant aux marques d’électroménager de fournir leurs pièces détachées durant 10 ans et par tous les moyens. Certaines ont déjà commencé à produire des pièces de cette façon. C’est le cas par exemple du groupe SEB, qui depuis mai 2016 effectue certaines réparations avec des pièces détachées imprimées à la demande.
Boutons de commande, embouts d’aspirateurs, poignées de réfrigérateurs ou bacs à œufs : toutes ces petites pièces commencent à être produites rapidement et facilement. L’enseigne Boulanger propose même une plateforme à ses clients pour télécharger et faire imprimer les plans de pièces détachées de ses propres marques, disponibles en open source c’est-à-dire gratuitement. Objectif : lutter contre l’obsolescence en offrant à chacun la possibilité de réparer ses appareils.
Autre initiative : celle de l’entreprise Marklix qui a lancé une plateforme pour les fabricants, leur donnant accès à des fichiers numériques et à des fournisseurs pour réaliser des pièces de rechange introuvables : cela pourrait concerner au moins 10 % des pièces détachées d’électroménager.
« Nous travaillons aujourd’hui à développer des outils d’intelligence artificielle permettant aux fabricants de qualifier, dès la conception, des pièces détachées pour l’impression 3D », précise Pierre-Jacques Lyon, co-fondateur et PDG de la start-up.
Plus de pièces seront produites, plus d’appareils seront réparés ! Nous disons bravo !
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