Qui sait ? La réparation aura peut-être un jour sa « journée mondiale », comme tant d’autres combats ! En tout cas, le Parlement européen s’est emparé, à l’image de nombreux pays comme la France, de ce sujet. 

Il faut dire que l’Europe a produit 12 millions de tonnes de déchets électronique en 2019, soit une augmentation de 21 % en 5 ans ! Et la moitié proviennent d’appareils électroménagers… Un lave-linge en panne et remplacé immédiatement, un micro-ondes un peu âgé dont le plateau est cassé et qui finit à la déchetterie… Chaque Français a produit 12 kilos de DEEE (Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques) l’an dernier !

Le Parlement européen a donc demandé fin 2020 à la Commission européenne de créer la notion de « droit à la réparation » pour les citoyens, dans le cadre de sa résolution pour un marché unique plus durable. Son moyen de lutter contre le gaspillage et l’obsolescence programmée, pour la durabilité des appareils électroniques : réparer et réutiliser, plutôt que jeter et remplacer.   

« Notre modèle économique repose sur un système de surconsommation dans lequel les producteurs accélèrent le remplacement des produits en précipitant leur obsolescence », explique le rapport sur le sujet. 

Les actions engagées visent avant tout les fabricants, pour le plus grand bénéfice des consommateurs et de la planète.

Parmi les recommandations, plusieurs concernent directement les pièces détachées et l’auto-réparation :

• La pratique d’un prix « raisonnable » pour les pièces détachées ; 
• La fourniture des pièces de rechange jusqu'à 10 ans après la commercialisation des appareils ; 
• La standardisation des pièces détachées ;
• La mise à disposition gratuitement d’un manuel de réparation complet.

D’autres sont tout autant incitatives pour les fabricants :

• La production de produits facilement démontables avec des outils conventionnels ; 
• La mise en place de mesures d’incitation et d’un « bonus constructeur » ;
• La lutte contre les pratiques d’obsolescence programmée en les inscrivant à la liste des pratiques commerciales déloyales.

Pour l’instant, le texte ne concerne que les biens de consommation comme réfrigérateurs, les machines à laver, les sèche-cheveux, ou encore les téléviseurs, mais pas encore les smartphones ou les ordinateurs.

Si le texte, approuvé par les eurodéputés, n’a pas de valeur juridique contraignante, il est un signe fort de l’engagement de l’Europe, comme des Européens, envers la réparabilité. Au Site de La Pièce, nous contribuons à ce combat !